Lola Lafon (1/3)
Bookmakers - Een podcast door ARTE Radio - Woensdagen
La tempête qui s’annonce Bookmakers #7 - L’écrivaine du mois : Lola LafonNée en 1974, Lola Lafon est l’autrice de six romans qui mettent en scène des trajectoires féminines singulières, en interrogeant la violence et les mensonges de la société à leur égard : « Une fièvre impossible à négocier » (2003), « De ça je me console » (2007), « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce » (2011), « La Petite Communiste qui ne souriait jamais » (2014), « Mercy, Mary, Patty » (2016) et « Chavirer » (2020), prix du roman des étudiants France Culture – Télérama. En partenariat avec Babelio (1/3) La tempête qui s’annonceSix livres, deux albums de chansons et des spectacles, armés de convictions chevillées au corps. « Je suis féministe et ça ne me dérange pas qu'on le dise. Je préfère même anarcho-féministe, ça englobe tout ! », affirme avec joie l’autrice de « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce ». Loin de la « pauvreté du tract », ses écrits n’oublient pas d’offrir à ses lecteurs et lectrices, de plus en plus nombreux, le lyrisme du romanesque pour raconter les violences faites aux femmes, les poisons du capitalisme, le conformisme de la bourgeoisie et les luttes radicales que tout ceci impose. Il lui arrive de dédier ses romans « aux voleurs, aux étranger(e)s à tout, aux poètes roumains, aux pères inoubliables, aux mères sans passé couvertes de roses, aux enfants des morts sur les trottoirs, aux évadées, aux inrésumables, aux proclamés coupables, aux chiens affairés, aux femmes qui s’assoient en tailleur par terre même quand il y a des chaises ». Depuis la sortie en 2003 de son premier roman très énervé, toutes les « fièvres » de Lola Lafon, 46 ans, demeurent « impossibles à négocier ». Mais quelle a été l’école de cette fille de deux professeur.e.s de lettres, qui aime aussi « les plantes, les vestes de survèt’ et les paillettes », le chant bouleversant de Jeff Buckley autant que les révoltes mexicaines du sous-commandant Marcos ? Que reste-t-il, dans son regard sur le monde, de son enfance roumaine ? Quelles leçons a-t-elle tiré, pour écrire, de son apprentissage rigoureux de la danse ? De tout ceci nous parlons, dans ce premier épisode, le temps d’un pas de deux. Enregistrements : novembre 20 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Judith Margolin - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Flûte basse : Emma Broughton - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio