100 jours de Trump... Hold-up sur l'Amérique ! - L'intégrale -

C dans l'air - Een podcast door France Télévisions

C dans l’air du 30 avril 2025 - 100 jours de Trump... Hold-up sur l'Amérique !"Nous ne faisons que commencer, vous n'avez encore rien vu". Pour fêter ses 100 premiers jours à la Maison-Blanche, Donald Trump a tenu hier dans le Michigan devant ses partisans un discours d'autosatisfaction sur son début de mandat, vantant les "100 jours les plus réussis" de l’histoire américaine. "Nous sauvons le rêve américain. Nous rendons à l'Amérique sa grandeur et nous le faisons vite", a lancé le président américain, devant des pancartes célébrant "100 jours d'excellence". Pourtant, les sondages et la situation économique du pays disent le contraire. À peine 39 % des Américains approuvent désormais la manière dont le milliardaire conduit le pays, soit le chiffre le plus bas obtenu par un président des États-Unis au cap des 100 jours depuis 80 ans. Parmi les promesses de campagne de Donald Trump, il y avait celle de baisser les prix dès le premier jour. Mais, sa politique chaotique sur les frais de douane a eu l’effet inverse. La guerre commerciale lancée par le président américain entraine une inflation grandissante et le pays qui avait la croissance la plus forte des pays occidentaux voit ressurgir la crainte d’une récession. 72 % des Américains dans une enquêtes pour le Washington Post et ABC News estiment que sa politique économique causera une récession à court terme, un avis partagé par 51 % des Républicains."Tout ira bien", a tenté de rassurer mardi soir sur ABC Donald Trump, estimant que les droits de douane massifs visant la Chine étaient une «bonne» chose et que Pékin les avait "mérités". Mais sa politique économique n’est pas le seul point qui mécontente les Américains. Toujours dans cette enquête, 64 % des personnes interrogées jugent qu’il va "trop loin" dans sa tentative d’étendre les pouvoirs présidentiels et 62 % qu’il ne respecte pas l’État de droit. Un assaut mené à coup de décrets présidentiels. Donald Trump en a déjà signé plus de 140, alors qu'aucun texte majeur n'a été voté par le Congrès. Contournant la branche législative, le président essaie de gouverner presque exclusivement par décrets, résumait sur notre plateau hier la juriste Anne Deysine. Y compris sur des questions qui dépassent largement les compétences du chef de l'Etat, comme la fermeture d'agences fédérales ou la suppression du droit du sol, contrevenant à la loi et à la Constitution.En parallèle, Donald Trump a dans son viseur les contre-pouvoirs. Il cherche notamment à éroder l'indépendance de la branche judiciaire, chargée de statuer sur les dizaines de recours entamés contre sa politique. Parmi les cibles du républicain : les avocats mais aussi les juges contre qui il multiplie les menaces. Mi-mars, il avait ainsi appelé à la destitution de James Boasberg, un magistrat qui avait suspendu l’expulsion de migrants vénézuéliens et ces derniers jours le FBI a arrêté une juge en plein tribunal pour "entrave" à l'arrestation d'un migrant. Le président américain poursuit aussi ses attaques contre les journalistes et ce qu’il appelle les "médias fake news" dont le travail ne lui convient pas. Depuis 2016, Donald Trump multiplie les invectives voire les insultes contre les journalistes, mais depuis son élection il s’est engagé dans des procès pour diffamation contre plusieurs chaînes de télévision, notamment CBS. En réclamant à la chaîne pas moins de 20 milliards de dollars pour avoir soi-disant manipulé une interview de Kamala Harris, le Président a obtenu la tête du producteur du magazine d’investigation "60 Minutes", Bill Owens. Devenu la bête noire de Donald Trump, ce dernier a démissionné le 22 avril dernier, au motif que "ces derniers mois, il est apparu clairement que je ne serai plus autorisé à diriger l’émission comme je l’ai toujours fait. A prendre des décisions indépendantes, basées sur ce qui est bon pour 60 Minutes, et pour le public". Tout cela quelques semaines après que le network concurrent, ABC a accepté de verser 15 millions de dollars pour financer "une fondation et un musée" dédiés à Donald Trump.Alors quel est le bilan du début de mandat de Donald Trump ? Les États-Unis sont-ils au bord de la crise constitutionnelle ? Quels contre-pouvoirs face à Donald Trump ? Enfin le président des États-Unis profite-t-il de son poste pour générer des revenus ? Cryptomonnaie, immobilier… est-il en conflit d’intérêt ? LES EXPERTS : - JAMES ANDRÉ, grand reporter - France 24- VINCENT HUGEUX, journaliste indépendant, essayiste, spécialiste les enjeux internationaux - PHILIPPE RELTIEN, journaliste à Radio-France, ancien correspondant aux Etats-Unis - LAURENCE NARDON, chercheure - responsable du programme Amériques de l’IFRI, Institut Français des Relations Internationales 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/ Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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