Dette, déficit : des milliards… et des impôts ? - L'intégrale

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🎙️ Retrouvez C dans l'air en podcast sur toutes les plateformes d'écoute : https://audmns.com/EUDBMds C dans l'air du 26 mars 2024 - Dette, déficit : des milliards… et des impôts ? Les comptes publics de la France dérapent. Alors que le gouvernement avait tablé sur 4, 9 %, le déficit public s’élève finalement à 5,5 % en 2023, soit 154 milliards d’euros, a révélé ce mardi l’Insee. Dans ce contexte, "il va falloir faire des choix", prévient Bruno Le Maire. Mais comment l’Etat compte-t-il remplir ses caisses ? Faut-il s’attendre à une augmentation d’impôts ? Le ministre de l’Economie y est toujours "totalement opposé", en tout cas pour l’instant, et indique vouloir faire faire à l’Etat des économies. Dans son viseur notamment, la santé avec des nouvelles franchises attendues en pharmacie et l’Assurance chômage dont les règles pourraient être une nouvelle fois durcies. Mais le débat sur la fiscalité est relancé depuis plusieurs jours, jusqu’au sein même de la majorité. Hier, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a estimé qu'il ne devait pas "y avoir de tabou" sur la perspective d'une hausse d'impôts. Le même jour, François Bayrou, le patron du MoDem allié à la majorité présidentielle, a appelé plus franchement le gouvernement à réfléchir à une "hausse ciblée des prélèvements". De son côté, le premier président de la Cour des comptes a évoqué un "dérapage très rare". "J’entends parler de contributions temporaires, il faut en débattre sereinement, je ne suis pas choqué par ça". Mais il faut, a martelé Pierre Moscovici, "partager l’effort, personne ne doit se dire qu’il paie pour les autres". "Je ne dis pas ça par préférence politique. Mais si ce sentiment est atteint, c’est la démocratie qui est touchée" a ajouté le haut magistrat. Dans le même temps, plusieurs associations, dont la Fondation Abbé Pierre, alertent une nouvelle fois sur l’augmentation de la pauvreté en France, avec pour facteur principal la crise du logement et l’inflation. Alors que va décider l’exécutif ? TF1 a annoncé recevoir ce mercredi au 20 heures le Premier ministre. Gabriel Attal "viendra dévoiler les tout derniers arbitrages du gouvernement sur le travail et s’exprimera sur plusieurs sujets d’actualité", a expliqué la chaîne dans un communiqué. D’ici là l’opposition multiplie les critiques. "5,5 % de déficit et 110,6 % de dette publique : la dernière symphonie du Mozart de la finance ressemble au chant du cygne. Monsieur Macron est comptable de ce bilan désastreux !", a réagi sur X Éric Ciotti (LR). "Au lieu de réduire les coûts de l’immigration ou de s’attaquer à la fraude sociale, la macronie va réduire ses dépenses régaliennes tout en augmentant nos impôts", a dénoncé sur X l’eurodéputé RN Jean-Lin Lacapelle. Un Rassemblement national - qui à deux mois des élections européennes - tente de gagner en crédibilité sur les questions économiques et de séduire les chefs d'entreprise. Ainsi le président du parti d'extrême droite s'est prêté la semaine dernière à l'exercice du grand oral devant les patrons, à l'invitation de la CPME. Avec un succès plutôt mitigé, notamment quand Jordan Bardella a proposé un délai de carence de trois ans avant le rehaussement des charges et des contraintes pour les PME en cas de franchissement du seuil de 50 salariés. Le chef de la CPME lui a rappelé alors que les entreprises ont "déjà un délai de cinq ans en France". LES EXPERTS : - PHILIPPE DESSERTINE - Économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance et auteur de Le grand basculement - FRANÇOIS ECALLE - Ancien rapporteur général de la Cour des Comptes, président de Fipeco.fr - CAROLINE MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter - Le Nouvel Obs - GUILLAUME DARET - Chef adjoint du service politique - France Télévisions

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