Immobilier : la chute... jusqu'a quand ?
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đïž Retrouvez C dans l'air en podcast sur toutes les plateformes d'Ă©coute : https://audmns.com/EUDBMds C dans l'air du 16 mars 2024 - Immobilier : la chute... jusqu'a quand ? C'est le symbole d'un marchĂ© en crise. Fin fĂ©vrier, le groupe immobilier Nexity a annoncĂ© le dĂ©but d'un plan social pour faire face Ă l'effondrement du secteur du neuf. En 2023, les rĂ©servations de logements sâĂ©rodent de 19 % en nombre et de 24 % en valeur ; les ventes chutent de 30 % par rapport Ă 2022, rappelle Le Monde. Mi-janvier, c'Ă©tait le groupe Vinci Immobilier qui annonçait un plan de sauvegarde de l'emploi. Entre la hausse des coĂ»ts de construction, liĂ©e Ă la hausse du prix de l'Ă©nergie, et celle des taux d'intĂ©rĂȘt qui empĂȘche les particuliers d'acheter, le marchĂ© de l'immobilier est en crise. L'Union sociale pour l'habitat (USH) dĂ©nonce l'immobilisme du gouvernement alors que 2,6 millions de demandeurs Ă©taient encore en attente d'une attribution de logement social Ă fin 2023, un niveau historique. Gabriel Attal a bien annoncĂ© "30 000 logements d'ici trois ans dans vingt territoires", mais ce chiffre est largement insuffisant pour les professionnels du secteur. "De lâoffre, de lâoffre et encore de lâoffre", scande pourtant Ă longueur d'interview le ministre en charge du logement Guillaume Kasbarian. Jeudi, avec le ministre de l'Ăconomie Bruno le Maire, ils ont annoncĂ© une rallonge d'un milliard d'euros destinĂ©e Ă crĂ©er dĂšs cette annĂ©e 10 000 logements intermĂ©diaires pour les classes moyennes, dans les zones tendues. DĂšs fin janvier, le Premier ministre Gabriel Attal avait annoncĂ© "simplifier massivement les normes", en revoyant les diagnostics de performance Ă©nergĂ©tique (DPE), qui attribue aux biens immobiliers des Ă©tiquettes allant de A Ă G, selon quâils sont plus ou moins Ă©nergivores et Ă©metteurs de gaz Ă effet de serre. Le gouvernement entend Ă©galement modifier le DPE actuel qui dĂ©favorise fortement les petits logements. Selon le ministĂšre de la transition Ă©cologique, prĂšs de 140 000 logements pourraient ainsi sortir de la classification de passoires thermiques. Ces annonces ont Ă©tĂ© accueillies par les professionnels du secteur de maniĂšre mitigĂ©e. "Ce nâest pas parce quâun logement va soudainement passer de G Ă E, sans travaux, quâil va devenir meilleur pour le locataire : sa facture dâĂ©nergie va rester Ă©levĂ©e et il sera de nouveau possible dâaugmenter son loyer", estime par exemple lâassociation CLER-RĂ©seau pour la transition Ă©nergĂ©tique pour Le Monde. Les efforts du gouvernement pour relancer l'offre de logement sont aussi percutĂ©s par l'arrivĂ©e des Jeux olympiques en France. "Avec plus de 877 000 personnes ayant besoin d'un hĂ©bergement pendant les JO, il manque toujours 527 000 logements", s'inquiĂ©tait en dĂ©cembre dernier la plateforme d'hĂ©bergement chez l'habitant Bedycasa. Avec 15 millions de visiteurs attendus Ă Paris cet Ă©tĂ©, les quelque 50 000 bĂ©nĂ©voles ne parviennent pas tous Ă trouver un logement. Le ministĂšre des Sports a mĂȘme commencĂ© Ă rĂ©quisitionner 3 000 logements Ă©tudiants pour y placer le personnel des Jeux. Une fois les JO terminĂ©s, environ 1 600 logements supplĂ©mentaires, accueillant des athlĂštes et des journalistes, sont censĂ©s revenir Ă des Ă©tudiants. Quelle est l'ampleur de la crise du logement ? Les rĂ©centes annonces du gouvernement sont-elles suffisantes ? Et comment les 15 millions de visiteurs qui seront Ă Paris pour les Jeux olympiques cet Ă©tĂ© ? LES EXPERTS : - Henry BUZY-CAZAUX - PrĂ©sident fondateur de l'Institut du Management des services de l'immobilier et membre du conseil national de lâhabitat - Corinne JOLLY - prĂ©sidente du PAP, le Particulier Ă Particulier - Sandra HOIBIAN - Sociologue, directrice gĂ©nĂ©rale du CrĂ©doc - Robin RIVATON - Ăconomiste et membre du conseil scientifique de la Fondapol