SUV, pesticides...la grande fracture écolo - 1ère partie - 05/02/24
C dans l'air - Een podcast door France Télévisions
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C dans l'air du 5 février : SUV, pesticides...la grande fracture écolo. Quelle place donner à la voiture dans nos villes ? Consultés dimanche, les Parisiens ont dit oui à près de 55 % au triplement des tarifs de stationnement pour les grosses voitures individuelles et polluantes type SUV dans l’hypercentre de la capitale. Un "choix clair" salué par Anne Hidalgo, même si le scrutin n’a pas déplacé les foules (moins de 6 % des votants). "C’est la démocratie qui l’emporte" a déclaré la maire de Paris, indiquant qu’elle espérait présenter le texte en mai, pour une mise en application au 1er septembre. L’idée déjà validée à Lyon devrait entrée en application en juin. A Marseille, en revanche, c’est la question sensible des zones à faibles émissions (ZFE) qui est au centre de l’attention car elle touche aux voitures les plus polluantes et donc des plus modestes dans l’agglomération la plus pauvre de France où le réseau de transports en commun connait un très grand retard. D’où l’annonce hier de Martine Vassal, la présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence (divers droite), dans un entretien à La Tribune Dimanche, de reporter "sine die" l’extension de la ZFE aux véhicules Crit’Air 3. Une ZFE a été mise en place dans le centre de Marseille en 2022, excluant d’abord les véhicules les plus polluants (Crit’Air 5) puis les Crit’Air 4. L’application pour les Crit’Air 3 (à essence de 1997 à 2005, diesel de 2006 à 2010) devait entrer en vigueur le 1er janvier 2025 dans la ville mais en décembre, une étude soulignait que les ménages les plus modestes seraient très affectés. A Marseille, où il n’y a que deux lignes de métro, trois lignes de tramway, un grand chantier a été annoncé par Emmanuel Macron dans son plan Marseille en grand pour développer les transports en commun. Deux villes, deux ambiances alors que depuis quelques mois, un refrain monte : "L’écologie, ça commence à bien faire". De Pascal Praud à Laurent Wauquiez, et jusqu’à certaines déclarations d’Emmanuel Macron, un ras-le-bol se fait entendre. Le chef de l’Etat qui avait dit en 2022 "ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas" semble désormais mettre ses ambitions sur "pause". Ainsi les réponses apportées à la colère agricole - de la mise à l’arrêt d’un plan anti-pesticide, à la remise en cause de la méthode des jachères - s’inscrivent dans un tournant à droite amorcé par le chef de l’État depuis plusieurs mois, sous couvert "d’écologie à la française", et confirmé par la nomination au sein du gouvernement de Gabriel Attal de personnalités de droite à des postes stratégiques comme Rachida Dati au ministère de la Culture. De quoi faire grincer des dents à l'aile gauche de la Macronie mais aussi au Modem. François Bayrou, relaxé ce lundi par le tribunal correctionnel de Paris "au bénéfice du doute" dans l’affaire des assistants parlementaires européens, devrait tenter de peser jusqu’au bout sur les nouvelles nominations attendues ces prochaines heures au gouvernement. LES EXPERTS : - YVES THRÉARD - Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro - DAVID DOUKHAN - Rédacteur en chef du service politique - Le Parisien/Aujourd’hui en France - ANNE-CHARLÈNE BEZZINA - Constitutionaliste, maître de conférences en droit public - JÉRÔME FOURQUET - Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP , auteur de La France d’après