Comment Paris a-t-il été sauvé de la destruction en août 1944 ?

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Après la percée d'Avranches, entre la fin juillet et la mi août 1944, les troupes alliées débarquées en Normandie, dont fait partie la 2e DB du général Leclerc, se dirigent vers Paris.Dans le même temps, la police, la gendarmerie, la poste et les transports se mettent en grève. Des groupes armés se forment et, du 19 au 24 août, la capitale est le théâtre d'une véritable guérilla.Gouverneur militaire du "Grand Paris", le général Dietrich von Choltiz doit défendre la ville. Mais, d'un point de vue militaire, la situation ne lui est pas favorable. C'est pourquoi, le 19 août, il accepte l'entremise du consul de Suède, Raoul Nordling, qui négocie un cessez-le-feu.Trois jours plus tard, cependant, Hitler lui ordonne de détruire la ville. Si les Alliés entrent dans la capitale, ils doivent trouver un champ de ruines.Des explosifs sont donc placés sous les ponts et auprès de nombreux bâtiments. Mais von Choltiz ne donne pas l'ordre de destruction et capitule le 25 août.Dans les années qui suivent la guerre, le général von Choltiz se vantera d'avoir sciemment ignoré l'ordre d'Hitler. Il décrit le dictateur comme un homme épuisé qui, privé d'une partie de ses facultés, aurait pris une décision déraisonnable.Pour de nombreux historiens, la vérité est sans doute différente. Il est normal que, dans le contexte de l'après guerre, von Choltiz ait voulu se donner le beau rôle. Mais aucun document ne vient appuyer ses dires.En fait, il semblerait que cet officier qui, jusque là, avait toujours obéi aux ordres qu'on lui donnait, était bien disposé à faire exécuter celui-là. Simplement, il n'en eut pas le temps.Par ailleurs, il n'avait pas suffisamment de troupes sous ses ordres. Au surplus, elles étaient médiocrement armées et devaient à la fois lutter contre l'insurrection parisienne et contre des troupes alliées attendues d'un instant à l'autre dans la capitale.Enfin, von Choltiz savait que la bataille était perdue, et que, dans la perspective d'un probable jugement, après la guerre, il avait tout intérêt à soigner son image. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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